Nous avons gagné beaucoup de batailles Dans cette lutte d’exister Les hirondelles d’hiver nous sourient (Ayku15- M.G.)
Jours-ci, l’actualité générale sur le continent tourne autour de la pandémie, de l’expansion rapide et alarmante de la COVID-19, du nombre de personnes contaminées qui a atteint son sommet (pic) en mai et du nombre de décès qui dépasse les milliers de personnes dans le monde. Il est inévitable de vouloir éviter une pandémie qui nous attaque de manière généralisée mais sans avoir le même impact sur tous nos territoires. Il est aussi requis de respecter les mesures de Ces prévention sanitaire imposées parce que le confinement pour la majorité de la population est la meilleure mesure connue, du moins jusqu’à présent où même la recherche scientifique n’a pas encore trouvé les moyens de combattre le virus par un vaccin. Ce qui est clair, c’est que les institutions gouvernementales saisissent l’occasion pour brimer les mobilisations sociales en exerçantun contrôle par les forces policières et militaires. Parallèlement à ces mesures, les services de renseignement des différents pays en profitent pour obtenir des mesures comme des décrets légaux et des ordonnances d’exception à l’insu des peuples. Les mêmes forces profitent de l’objectif de " paix sociale" pour menacer la sécurité régionale de territoires qui ne se trouvent pas encore sous les ordres capitalistes des grandes puissances. Elles cherchent aussi par différentes déclarations publiques à s’approprier l’hégémonie du monde. Toutesles informations qui nous parviennent de nos compagnes des Amériques confirme que cette réalité est similaire partout. Cela se traduit par des licenciements massifs comme première réponse des milieux d’affaires lesquels appliquent les mesures de restriction publique. Les victimes de ces mesures sont les milliers d’hommes et de femmes qui n’ont qu’un emploi qui leurs permette de survivre à peinealors que la moyenne de leur famille se situe entre cinq et six personnes. Ces familles sont souvent composées aussi de personnes âgées, population la plus menacée par la COVID-19. Les vagues de licenciements et les congédiements ont entraîné une série de conséquences dans les foyers : surpeuplement, violence familiale, alcoolisme, toxicomanie, abus sexuels et grossesses non désirées, etc..... En ce temps de pandémie,les femmes ont été surchargées dans leur travail à la maison et leur journée s’est alourdie par le confinement de toute la famille dans des espaces restreints. Il y a aussi des femmes qui doivent travailler en utilisant le télétravail tout en s’occupant des tâches ménagères, de leurs enfants et en veillant à ce que les devoirs de l’école soient faits. Il faut ajouter à cette situation que beaucoup de ces femmes sont enseignantes et qu’elles doivent préparer du matériel pour envoyer à d’autres enfants ou sont des travailleuses de la santé qui doivent faire des heures supplémentaires dans les services de santé. Il n’est donc pas surprenant que le coût social, physique et psychologique le plus élevé soit supporté par les femmes pendant la crise sanitaire et ultérieurement pendant la crise économique. Ce sont les femmes qui partent à la recherche de denrées alimentaires qui coûtent chaque jour plus chers, qui vivent avec des salaires misérables, des subventions de l’État ou des primes de pandémie qui ne parviennent même pas à couvrir les besoins d’un foyer. Le capitalisme a réussi, avec l’assentiment des gouvernants, à installer un système pervers et aliénant sur nos territoires où l’État n’est plus garant de droits et où les effets de l’absence de santé publique ou gratuite se sont révélés catastrophiques. Ainsi, la société regorge de valeurs telles que le consumérisme, la compétitivité et le concept de richesse comme symbole, laissant de côté des concepts tels que les droits de l’homme, l’amitié, l’unité, la solidarité, l’échange, l’alimentation saine et le bien-vivre. Cela s’appelle l’aliénation laquelle conditionne les attitudes et les pensées. Le capitalisme patriarcal ne s’est pas contenté d’exploiter nos territoires par l’extrativisme, il a aussi exploité nos corps. Pendant des années, les féministes ont sonné l’alerte sur ce processus social mais elles se faisaient poursuivre et dénoncer. Maintenant que nos voix se font entendre, nous devons être une seule force pour construire cette nouvelle vie éloignée de la concurrence et de l’individualisme. La Marche Mondiale des Femmes a joué un rôle prépondérant face à ces situations inacceptables et ce depuis le lancement de la Première Action Internationale unissant plus de 150 pays. Elle a aussi poursuivi cette lutte quand la Charte Mondiale des Femmes a été présentée avec la courte-pointe de la solidarité qui a uni créativité et mystique à travers les Coordinations Nationales. De même, les troisième et quatrième Action Internationale nous ont unis de manière globale contre la militarisation dans les territoires et contre l’utilisation du corps de la femme comme butin de guerre. Les 24 heures d’action féministe, c’est une autre campagne d’action mondiale pour dénoncer les grandes entreprises et les corporations internationales qui exploitent à travers le monde le travail précaire de milliers de femmes. En 2020, année où nous nous préparions à la réalisation de notre Cinquième Action Internationale, nous continuons à avancer dans la construction d’un mouvement de lutte féministe, anticapitaliste et antiraciste, dénonçant l’offensive du capital contre la vie, en résistant à la montée du conservatisme et de l’autoritarisme dans les Amériques et le monde. Pour cette année, nous avions localisé la fermeture de notre action en Amérique Centrale. Malheureusement, nous ne pourrons pas le faire de manière présentielle puisque la situation sanitaire l’exige. Mais ce n’est pas pour cela que nous sommes démobilisées. Le moment présent nous lance un nouveau défi et les femmes des coordinations nationales ne restent pas silencieuses. Les séminaires et les écoles virtuelles l’ont démontré ainsi que les actions pour faire face à la faim : groupes d’achats collectifs et soupes populaires dans les quartiers. Nous sommes convaincues que l’économie féministe sera la proposition et la contre-réponse à l’économie capitaliste et cela est l’un des axes principaux exposés dans les diverses actions qui sont réalisées en ces mois de confinement. Nous sommes en période de crise mondiale moment pour mettre de l’avant avec beaucoup d’énergie et de forcenos alternatives féministes pour la défense de la vie, des biens communs et de la mère terre.