El Salvador survit aujourd’hui aux résultats négatifs du processus d’élection des députés et conseils municipaux en février dernier, moment où la démocratie a été entravée par la campagne politique menée autour de la figure du Président Nayib Bukele, lequel a profité de son investiture, pour prendre des mesures qui ont affecté les autres partis politiques.
Isabel López Guevara, Coordonnatrice de la Marche mondiale des femmes dans ce pays, note que parmi les actions mentionnées ci-dessus, il faut souligner le fait que les ressources que les partis en conflit reçoivent à partir des votes obtenus lors des élections précédentes ne leur ont pas été remises, ce qui limite leurs ressources financières pour la campagne politique. Elle ajoute aussi que le gouvernement central n’a d’ailleurs pas versé des fonds aux municipalités, situation qui a provoqué un malaise dans la population laquelle s’est retournée contre les gouvernements municipaux pour ne pas faire les travaux projetés.
"Avec ces résultats, le gouvernement salvadorien agit comme s’il avait reçu le pouvoir total, le pouvoir de prendre toutes les décisions qu’il n’avait pas pu prendre par le passé, car une assemblée pluripartite l’en empêchait. La première mesure et la plus rapide prise a été la destitution des magistrats et du Procureur général de la République, action qui constitue pour beaucoup un coup contre la démocratie, une tentative de coup d’État. De nombreux pays dans le monde ont condamné ce fait en demandant que l’on réfléchisse et que l’on revienne sur cette décision car elle compromet l’interdépendance entre les organes de l’État.
"En conséquence, les organisations de la société civile estiment qu’elles sont revenues à l’époque de la guerre civile, au cours de laquelle elles ont été persécutées, pour avoir exprimé des désaccords avec les actions dictatoriales de gouvernements militaires. Au XXIe siècle, toutes les organisations de défense des droits de l’homme continuent d’être menacées, en particulier celles qui ont reçu des fonds des gouvernements précédents."
Pour la MMF de ce pays, le défi est de ne pas être entravé dans son travail surtout à une époque où les données sur la violence à l’égard des femmes sont de plus en plus alarmantes.
Selon un article paru dans le Journal d’Aujourd’hui, daté du 17 mai, le Ministère de la Santé, "...enregistre au premier trimestre de 2021, 527 cas de filles enceintes âgées de 10 à 14 ans qui ont accouché dans des hôpitaux publics ; aucun moyen de contrôle prénatal n’est vraiment offert. . L’une des victimes est malvoyante et l’accusé de viol est l’oncle de la mineure."
Isabel López Guevara a ajouté que l’éducation des jeunes et des enfants reste préoccupante. En effet, les établissements scolaires continuent de fonctionner en mode semi-présentiel, la plupart d’entre eux suivent des cours en ligne, alors que les autres ne peuvent pas poursuivre leurs études parce qu’ils ne disposent pas des conditions nécessaires, telles que l’accès à l’internet et l’équipement nécessaire.
"Le chômage reste critique, de même que la violence. La disparition des jeunes provoque un exode de personnes qui migrent illégalement et à risque vers les Etats-Unis et d’autres pays dans le monde, y compris une forte migration interne des campagnes vers les villes, de communautés et de municipalités à d’autres villes, fuyant la violence et les menaces de groupes armés."
¡Resistimos para vivir, marchamos para transformar! We resist to live, we march to transform! Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer ! Resistimos para viver, marchamos para transformar!