À Cuba, nous ne sommes pas à l'abri de la violence sexiste. Les coups, les insultes, les cris, l'humiliation, le mépris, la soumission et même les interdictions et les menaces de mort font partie de l'univers sans limites de ceux qui font de la violence un modus vivendi, car l'humiliation physique et psychologique de la victime est caractéristique de ce type de relation. Les experts en la matière affirment que la violence de genre est structurelle et systémique et qu'elle comprend un ensemble d'attitudes, d'expressions et de manifestations de différentes natures. Les auteurs sont guidés par un seul objectif : soumettre, dégrader et contrôler leurs victimes, leur infliger des souffrances physiques et psychologiques et, dans de nombreux cas, leur donner la mort.
Deux ans de stratégie Depuis le 9 décembre 2021, Cuba dispose de la "Stratégie intégrale de prévention et de prise en charge de la violence de genre et de la violence dans le cadre familial" -approuvée par l'accord 9231 du Conseil des ministres- ; ce document nous place dans un scénario de progrès juridique et, surtout, sur une meilleure voie vers une culture du droit et des droits axée sur le genre. L'évaluation récente de cet instrument a montré que la violence à caractère sexiste est un problème social, sanitaire et de droits de l'homme et que ce qui a été fait n'est pas suffisant. Dans le domaine de la communication, il est toujours essentiel de former des journalistes et des communicateurs, ainsi que des artistes, car rendre visible la violence fondée sur le genre doit se faire dans le respect, la justice, l'empathie et en évitant la victimisation des survivantes.
Un protocole pour un environnement de travail inclusif et respectueux 2024 apporte de nombreux défis pour des actions et des réponses concrètes à la violence basée sur le genre à Cuba. Précisément, parmi les réglementations cubaines en vigueur, qui ouvrent une voie sur laquelle nous avançons déjà avec tout notre esprit et notre vivacité, se trouve le Protocole d'action dans les situations de discrimination, de violence et de harcèlement sur le lieu de travail. En plus d'être le premier du genre, c'est un instrument précieux, un mécanisme juridique complet et un document éclairant face à tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine. Aux fins du protocole, l'article 14 considère que la violence fondée sur le sexe sur le lieu de travail est une pratique qui viole les droits de l'homme ; elle implique des sévices physiques et comprend également d'autres formes de violence telles que la violence psychologique, sexuelle, économique et symbolique, exercée à l'encontre d'une personne en raison de son sexe adopté, du fait de l'attribution de certains attributs et rôles socioculturels, ce qui a pour effet de transformer la diversité sexuelle en inégalité sociale. Compte tenu de ce qui précède, de nombreuses réglementations, conventions et dispositions disciplinaires devraient déjà être en cours de modification pour s'aligner sur cette caractérisation générale.